Les tunisiens, des chômeurs moraux

Le banc des universités, des instituts et des centres de formations regorgent de jeunes tunisiens qui rêvent tous d’un avenir radieux et une carrière professionnelle digne de leurs ambitions. Suite à la joie de l’obtention du diplôme, la bête noire du chômage guette leur venue de tous coins. Leurs ambitions se voient alors déçues et désormais ils font face à la dure réalité qui les guette.

Ce qui est alarmant dans l’histoire des nouveaux diplômés tunisiens c’est le désespoir et la négativité des leurs pensées au cours même de leurs années d’études. Ils sont moralement prédisposés à subir un chômage abstrait avant que ce dernier s’en concrétise réellement par le refus de leurs candidatures par les entreprises. 

Témoignages désespérants de leurs proches, discussions négatives dans les locaux qu’ils fréquentent, ou même quelques remarques décourageantes récoltées par ci et par là, tous ces facteurs contribuent férocement à créer une ambiance démoralisante qui entrave toute ambition et tout désir de continuation et de combat dans la recherche de l'emploi.

Ceci dit, on est parfaitement conscient que l’obtention d’un travail n’a jamais été une tâche facile. Mais si on confronte la réalité par une négativité et passivité d’esprit, la tâche se complique davantage. Et le chômage s’emparera définitivement de notre esprit et de notre réalité.

Pour alléger donc ce fardeau, il faut se séparer de ces informations et idées préalablement reçues qu’en Tunisie il n’y pas d’avenir pour les nouveaux diplômés.

En effet, c’est un problème d’autosuggestion qui s’empare de l’esprit des tunisiens. Ils oublient que le monde change à travers le regard qu’on lui porte. Si on dénigre tous l’avenir des diplômés, notre esprit se familiarisera avec cette pensée et il se l’approprie comme étant évidente. Or, rien n’est évident sans notre consentement.

Consentons alors au désir de travailler et d’obtenir un job coûte que coûte, et le monde conspirera magiquement à nous frayer un chemin dans le monde professionnel.